L'endurance (resilience) au travail, ou comment transformer les problèmes en avantage.

En cette fin de semaine, qui a été encore bien chargée, la question est comment peut-on « résister » quand on est freelance, travaillant avec des clients, secteurs, pays, si différents les uns des autres, sans se laisser démonter.

Finalement, je suis arrivé à la conclusion suivante : que l'on soit employé, entrepreneur, manager, ou même un homme politique, la résilience est la principale qualité pour pouvoir affronter, résister, anticiper et réagir, pilier de base du management de crise, avec une bonne dose de Think positive. Comme dirait Paul Watzlawick°, « il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions ».

Je m’aperçois que quand on fait mon métier, c’est un outil indispensable, car c’est exactement ce que j’essaye de transmettre à mes clients dans ma démarche d’accompagnement. Leur apprendre l'endurance.

Futur entrepreneurs, entreprises en développement ou en expansion, chaque étape peut présenter de nombreux problèmes, le tout est de comprendre exactement la problématique « the real issue ».

Commencer d’abord par affronter la réalité du problème dans sa globalité, aller au-delà du simple handicap actuel. L’expression « sidetracking » serait adaptée : ne pas se laisser fourvoyer, savoir lire entre les lignes, regarder le problème dans son ensemble et le situer dans un contexte plus global.

Exemples de questions qu’il faut se poser : Qu’elle est la situation actuelle ? A quoi ou à qui suis-je confronté ? Quel est le contexte ou l’environnement dans lequel j’évolue ? Qui sont mes concurrents, les nouveaux entrants ? Quel est le risque encouru ? Quelles sont les ressources dont je dispose, mes produits ? Quel avantage comparatif je peux faire prévaloir ? etc.

Mais surtout : Quels sont mes défauts, mes handicaps ? Est-ce que j’ai adopté la bonne stratégie ? Est ce que je suis arrivé à faire passer le bon message ? Ne pas hésiter à se remettre en cause, revoir son travail, sa stratégie, double checking, et… oublier son égo, qui ne peut mener qu’à la déroute.

Résultat : Comprendre réellement la situation en la plaçant dans un contexte global nécessite un exercice intellectuel et une démarche qui va ouvrir une boite de pandore : d’un côté cela va permettre de résoudre le problème actuel, donc de forger l’esprit d’endurance (la fameuse résilience) et en même temps de réaliser que d’autres problèmes similaires peuvent surgir.

Au final, la démarche va permettre d’anticiper sur de nouvelles complications et donc d’y être préparé. Resilience help you accomplish any goal, no matter how far-flung!

*La réalité de la réalité, confusion, désinformation, communication, Paul Watzlawick, l'un des fondateurs de l'école de Palo Alto.

*A Lire également, Le magazine de la communication de crise et sensible.

*Boris Cyrulnik qui a développé le concept de résilience en France, la faculté humaine à « rebondir » sur le malheur. Psychiatre, psychanalyste, neurologue, éthologue, écrivain, il est également président de l'observatoire international de la résilience :
Parler d'amour au bord du gouffre.
Autobiographie d'un épouvantail.
Le murmure des fantômes.